- Français
Le droit et la politique en France présentent des aspects positifs. Sa procédure de détermination du statut d’apatride est accessible, il existe un droit de recours et une carte de séjour pluriannuelle incluant le droit à un document de voyage pour les personnes reconnues apatrides. La loi exige que la rétention administrative soit utilisée en dernier recours et qu'un pays de renvoi soit identifié avant de procéder au placement en rétention. Il existe des dispositions légales visant à prévenir l'apatridie, notamment pour les enfants nés sur le territoire ou de ressortissants étrangers, ainsi que des garanties pour éviter que la déchéance de nationalité ne conduise à l'apatridie.
Cependant, il existe également des lacunes importantes. La France n'est pas partie à trois des quatre conventions fondamentales sur l'apatridie et, bien que certaines données désagrégées sur la procédure de détermination du statut d’apatride et les réfugiés apatrides soient publiées, elle ne tient pas compte de l'apatridie dans son recensement. Les demandeurs du statut d’apatride au titre de la procédure de détermination du statut d’apatride n’ont aucun droit de séjour et il n’existe pas de voie simplifiée concernant la naturalisation. Les personnes remises en liberté après un placement en rétention ne sont pas protégées contre un nouveau placement en rétention administrative. Bien qu'il existe une protection légale pour les enfants nés apatrides en France, sa mise en œuvre est problématique, certains enfants devant passer par la procédure de détermination du statut d’apatride pour prouver leur apatridie. L’enregistrement tardif de la naissance n'est possible que par le biais de tribunaux et de nouveaux obstacles à l'enregistrement des naissances et à la délivrance rapide d'actes de naissance pour certains enfants nés sur le territoire français ont été observés.
Elise Martin Gomez, Forum Réfugiés
Informations supplémentaires
Critère d'évaluation
Informations supplémentaires